Sanctions – Poutine en cible. Bons offices – après. Suisse, Europe – unies.

Vladimir Poutine ! Mikhaïl Michoustine ! Sergueï Lavrov ! Le Conseil fédéral – sous Ignazio Cassis – décide le gel des avoirs du Président de Russie, de son 1er Ministre et de son Ministre des Affaires étrangères. D’autres proches du pouvoir russe sont touchés. Plus largement, le Gouvernement suisse reprend les mêmes sanctions que l’Union européenne contre la Russie. Il se rallie à l’exclusion de la Russie du système financier international Swift. Les Sages viennent à quatre. Cassis lui-même, Président 2022 et Affaires étrangères. Ueli Maurer, Finances. Viola Amherd, Défense. Karin Keller-Sutter, Justice et Police. Le Conseil fédéral s’affiche uni.

 

Sanctions d’abord ? Bons offices ensuite ? L’idée d’une conférence à Genève sur la guerre Ukraine-Russie, pour le moment, ne serait plus une priorité. Cela dit, Ignazio Cassis est persuadé du retour de la diplomatie. Il est convaincu, aussi, de la compatibilité entre neutralité et sanctions. La place financière suisse, estime pour sa part Ueli Maurer, ne serait pas directement touchée. La Russie ne figure pas parmi les partenaires importants de la Suisse. L’approvisionnement en gaz, pétrole et matières premières est à peine évoqué.

 

Ralliement de la Suisse à l’Union européenne ? La nouvelle, au moment où les relations Suisse-Union peinent à se relancer, tombe-t-elle plutôt bien ? Le raidissement observé depuis l’échec de l’accord-cadre du 26 mai deviendrait-il subitement surmontable ? La Russie agressive de Vladimir Poutine se mue-t-elle en motif de réconciliation ?  Qui ose y croire ?