15 mai. Chef « Frontex » accablé. Vote troublé. Lien Suisse-Europe menacé.

15 mai – coup dur pour « Frontex » ? Fabrice Leggeri, chef de l’Agence européenne des garde-côtes et garde-frontières, démissionne. Un rapport officiel l’accable. Non-respect des procédures. Déloyauté à l’égard de l’Union européenne. Mauvais management. Tout cela s’ajoute à des reproches venus d’ONG. Refoulements illégaux de migrants. Renvois brutaux vers la Turquie. Complaisance envers la Grèce. Sec.

 

Or, la Suisse, le 15 mai, vote sur « Frontex ». Des partisans du droit d’asile lancent le référendum. Cette agence fait partie du système Schengen-Dublin pour la sécurité et l’asile. La Suisse compte y renforcer sa participation. De 24 à 61 millions de francs par année entre 2021 et 2027. Jusqu’à 40 postes à plein temps. Le respect des droits fondamentaux doit y être assuré par un officier indépendant et un forum consultatif. Des plaintes peuvent être déposées. Conseil fédéral et Parlement, le 15 mai, proposent de dire « oui ».

 

« Frontex » en danger ? Ce 15 mai, de premiers sondages donnent au « oui » un net avantage. C’est le 4e vote fédéral sur l’Espace Schengen-Dublin. Trois votes. Trois « oui ». 2005 (accords Schengen-Dublin). 2009 (passeport biométrique). 2019 (droit des armes). Ce domaine est l’un de ceux qui relient la Suisse à l’Union européenne. Un refus peut entraîner l’exclusion de l’Espace. Il nuirait à la relance du dialogue Suisse-Union. Ce 15 mai, deux autres objets sont au menu. Don d’organes et consentement présumé (net avantage du « oui »). Loi « Netflix » sur le cinéma (faible avantage du « oui »). Rien n’est sûr ?