Fâchées – la Suisse d’Ignazio Cassis et la Russie de Vladimir Poutine ? La guerre en Ukraine marque-t-elle un tournant ? Car la relation Suisse-Russie est agitée. 1815. Congrès de Vienne. Les vainqueurs de Napoléon redessinent l’Europe. Et la Suisse. Le tsar Alexandre 1er et son ministre Capo d’Istria y sont pour beaucoup. 1900-1917. Lénine prépare – en partie en Suisse – la Révolution d’Octobre (Genève, Zurich, Berne, Zimmerwald, Kiental, etc). 1922-1991. La Russie devient l’URSS. 1923. Rupture Suisse-URSS. 1946. Staline et Max Petitpierre renouent. 1985. Reagan et Gorbatchev à Genève. 2021. Biden et Poutine – à Genève toujours. 2022. Guerre russe en Ukraine. Sanctions. Il y a de tout.
Rupture 1923-1946. Dans la Suisse de l’entre-deux-guerres, l’anti-communisme est virulent. Il l’est parfois autant que l’anti-fascisme. 1939-1945. 2e Guerre mondiale. Un moment, la Suisse est encerclée par l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste. On lui reproche de leur faire trop de concessions (rapports Ludwig, Bergier). Les vainqueurs de la guerre le lui disent. L’Amérique de Roosevelt-Truman et l’URSS de Staline surtout. Le Royaume-Uni de Churchill moins. Staline sera pour une part dans la chute du Conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz.
Ah ! La 2e Guerre mondiale ! Ces 8 et 9 mai célèbrent le 77e anniversaire de la victoire des Alliés. Alors, l’Ukraine fait partie de l’URSS de Staline. Plusieurs des combats les plus meurtriers s’y déchaînent. En Ukraine même, ils éveillent des idées d’autonomie (Le Monde, 7.5.2022). Tout cela se retrouve dans la guerre russe de Poutine. Symbole lourd.