Médias – qui les aime ? Le Conseil national – après le Conseil des Etats – veut limiter leur liberté. Il sera plus facile de faire interdire par des tribunaux la parution d’articles dérangeants. Ce sera le cas si l’atteinte à certains intérêts est « non justifiée » et « grave ». Et non plus « particulièrement grave » comme précédemment. Décision : 99 à 81. Tout cela se trouve dans le Code de procédure civile. Ce coup dur en suit d’autres. Voyez la critique adressée par l’ONU à la loi sur les banques. Son article 47 – vieux de 2015 – interdit aux médias de travailler avec des données bancaires volées. Jusqu’à 3 ans de prison. Enfin, ce dernier 13 février, un projet d’aide aux médias est refusé en vote populaire (54,6% de non). Dur ?
Le service public de radiotélévision SSR a aussi ses ennemis. En 2015, une révision de la Redevance n’est acceptée que de justesse (50,1% de oui). Certes, en 2018, l’initiative UDC « Billag » pour la suppression des redevances est balayée (71,6%). Mais ses promoteurs en préparent une autre. La bataille du 15 mai autour de la loi « Netflix » sur le cinéma s’y apparente. Car cette loi souhaite imposer aux chaînes Internet de type « Netflix » les mêmes exigences qu’aux chaînes de télévision. Promotion du cinéma suisse. Promotion des œuvres européennes. Le score du 15 mai pourrait être serré. La SSR, dès sa fondation en 1931 (ou presque), est l’objet d’âpres rivalités. Cela continue.