OTAN et neutralités plurielles. Finlande. Suède. Autriche. Irlande. Suisse. Effet Poutine.

Finlande – dans l’OTAN ? Sauli Ninistö et Sanna Marin – président et première ministre – annoncent sa candidature. L’opinion bascule. Les trois quarts des personnes interrogées y seraient favorables. Le Parlement se prononcera. C’est la guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine qui suscite ce retournement. Or, la Finlande a plus de 1300 km de frontière commune avec la Russie. La Suède de Magdalena Andersson suivra-t-elle ? Les avis y seraient plus partagés. Islande, Norvège et Danemark, eux, sont déjà dans l’OTAN. En Autriche, voire en Irlande, le débat serait moins engagé.

 

La Suisse d’Ignazio Cassis ? Thierry Burkart, président du PLR, prône un rapprochement avec l’OTAN – sans y adhérer (« Le Temps »). Comme d’autres, la Suisse fait partie du Partenariat pour la Paix de l’OTAN (dès 1996). De fait, elle bénéficie du « parapluie » de l’OTAN. Donc des Etats-Unis. Trois de ses voisins, France, Allemagne et Italie, sont membres de l’OTAN. La perspective d’une attaque venue de Russie y semble moins probable. Des pays neutres d’Europe, c’est nettement la Finlande la plus exposée.

 

Bizarre ? La Suisse est l’un des derniers pays d’Europe à ne faire partie ni des 30 membres de l’OTAN ni des 27 membres de l’Union européenne. Or, ces deux institutions s’appuient l’une sur l’autre pour la défense du Continent. Et de la Démocratie. Leurs membres sont en partie les mêmes. Avec, pour la défense militaire, un rôle dominant de l’OTAN. Pour la Suisse, le statu quo suffit-il ? L’agression russe de Vladimir Poutine en Ukraine pousse-t-elle au resserrement du lien ? Débat ?