Voyez la France. Le Président Emmanuel Macron nomme la 1ère Ministre Elisabeth Borne. Puis, tous deux forment ensemble le Gouvernement. Prenez la Grande-Bretagne. Le 1er Ministre Boris Johnson a la haute main sur la composition de l’Exécutif. Suivez les Etats-Unis. C’est le Président Joe Biden qui choisit – avec prérogatives du Sénat notamment. Visez l’Allemagne. L’équipe du Chancelier Olaf Scholz se fonde sur un accord entre les partis de la coalition (SPD, Verts, libéraux). Autant de systèmes ? Autant de démocraties ?
En Suisse – c’est différent. Le Président de la Confédération ne choisit jamais les 6 autres Conseillères fédérales et Conseillers fédéraux. Ni le PLR Ignazio Cassis en 2022. Ni les précédents et les suivants. C’est le Parlement des 246 qui élit les 7 Sages tous les 4 ans. 2019. 2023. Séparément. Et, dès 1959, c’est le Parlement qui répartit les 7 sièges entre les grands partis selon leurs forces. Voire 2 sièges pour chacun des 3 plus grands, un siège pour le 4e. 2022 compris.
Mieux ! Ce Parlement des 246 impose aux 7 Sages de gouverner ensemble. Qu’ils s’aiment ou non. Aucun des 7 n’y a la prééminence durable. PLR Ignazio Cassis. PSS Alain Berset. UDC Ueli Maurer. PSS Simonetta Sommaruga. UDC Guy Parmelin. Centriste Viola Amherd. PLR Karin Keller-Sutter. Ont-ils envie de gouverner ensemble ? Malgré cela, les rumeurs de franche hostilité y sont plutôt rares. Dans l’histoire du Conseil fédéral, l’une des inimitiés les plus connues est celle du PLR Edmund Schulthess et du Conservateur-Catholique Jean-Marie Musy dans l’entre-deux-guerres. Etonnant ?