Elizabeth II et nous. Congrès de Vienne. Guerres mondiales. Churchill. « Brexit ».

Elizabeth II – 70 ans de règne. 2 juin 2022. Même la Suisse républicaine – qui n’a jamais eu de roi – a de l’affection pour elle. La rencontre d’avril entre la Reine et le président de la Confédération Ignazio Cassis est unanimement décrite comme chaleureuse. Pourtant, le pouvoir d’Elizabeth II est surtout symbolique. Le vrai, c’est le 1er ministre Boris Johnson et le Parlement qui l’exercent. Le contraste est vif avec la Suisse du Conseil fédéral à 7 et des votes populaires. Malgré cela, les affinités entre ces deux démocraties historiques remontent haut. Comment cela ?

 

1815. Le Congrès de Vienne est un moment-clé. Grande-Bretagne, Russie, Prusse et Autriche s’y partagent la vedette. Ces vainqueurs de Napoléon disent ce que devrait devenir la Suisse. Neutre. Nouveaux Cantons. Valais, Neuchâtel, Genève et Ancien-Evêché de Bâle (d’où sortira le Jura). Entre Suisses et Britanniques, le lien de sympathie ne faiblit pas. Les guerres mondiales sont des moments de rapprochement. Lors des débats sur le rôle de la Suisse pendant la 2e, le Britannique Churchill se montre plus compréhensif que les Américains Roosevelt et Truman. Ou que le Soviétique Staline.

 

L’Europe est un sujet d’entente. 1946. Lors de sa célèbre visite en Suisse, Churchill prône certes son unité. Mais sans son Royaume-Uni. La Suisse fait chorus. 1960. La Grande-Bretagne, la Suisse et d’autres fondent l’AELE. Association rivale. 1972-2020. Leurs routes se séparent. Le Royaume-Uni entre et sort de l’Union européenne. « Brexit ». 2022. Suisse et Grande-Bretagne se retrouvent. Hors-Union. Entre elles, elles multiplient les accords. Tiendront-elles ?