2 juin. Vaud-Genève. Fusion en échec. Curiosité historique. Cantons et affinités.

2 juin 2002. Les Cantons de Vaud et Genève refusent de fusionner. 77% et 80% de « non ». Scores sans appel. Il y a 20 ans. On trouve pourtant parmi les promoteurs des figures influentes. Vaudois Philippe Pidoux et François Cherix. Genevois Bernard Ziegler, Guy-Olivier Segond ou Pierre Maudet (alors tout jeune). L’affaire est quasiment sans exemple dans l’histoire de la Suisse moderne (NZZ). S’en rapprochent les tentatives de réunification de Bâle-Ville et Bâle-Campagne (1969 et 2014, rejet de Bâle-Campagne). Ou le projet d’un nouveau Canton formé du Canton du Jura et du Jura bernois (2013, le Jura bernois refuse, Moutier accepte). Ailleurs, les idées de fusion ne dépasseront guère le stade des intentions. Bizarre ?

 

Vaud et Genève se ressemblent-ils plus que d’autres ? Certes, affinités, il y a. Les deux Cantons se retrouvent souvent dans le même camp lors de votes fédéraux compliqués. Oui aux Constitutions de 1848, 1874 et 1999. Oui à la SDN en 1920, à l’ONU en 2002. Attitudes voisines lors de la plupart des votes sur l’Europe ou l’immigration. Figures historiques majeures comme les Généraux Guillaume-Henri Dufour (GE) et Henri Guisan (VD). Les Conseillers fédéraux. Enfin, leur Arc lémanique commun, lui, se transforme en une agglomération continue. Qui dit mieux ?

 

Attention ! Ces affinités ne sont pas exclusives. Neuchâtel – avec Numa Droz, Max Petitpierre et d’autres – est un parent. Ailleurs, d’autres ressemblances sautent aux yeux. Suisse alémanique. Pays catholiques. Régions de montagne. Que Vaud et Genève, les premiers ou presque, aient tenté une fusion restent une curiosité.