Montée des femmes en politique. Viol en droit pénal. Domaines sensibles.

Au Conseil des Etats – 23 femmes et 23 hommes ? Au Conseil national – 100 femmes et 100 hommes ? Y a-t-il des domaines sensibles en politique où les genres devraient être représentés de manière plus égale ? Le débat passionné de la Chambre des Cantons sur le viol dans le droit pénal y fait penser. Tous les thèmes touchant de près ou de loin l’égalité des genres le font aussi. Mariage. Impôts. Assurances sociales. Travail. Salaires. Armée. On en oublie. Vrai : le rejet cinglant en 2000 de l’initiative des « quotas » est une objection de taille. 82% de non. Cantons unanimes. Majorité de femmes opposée (selon sondage). Dont acte ?

 

Attention ! Il y a progrès. Aux Chambres fédérales, les femmes sont plus nombreuses que jamais. 85 sur 200 au Conseil national (42,5%). 13 sur 46 au Conseil des Etats (28,3%). Des scores remarquables s’observent dans certaines communes, dans certains Cantons. Au Conseil fédéral, Simonetta Sommaruga, Viola Amherd et Karin Keller-Sutter occupent 3 sièges sur 7 (42,8%). En 2010-2011, les femmes furent même 4 sur 7. Bref, l’égalité sans « quotas » constitutionnels ou légaux n’est pas un but inatteignable.

 

Mieux ! L’intensité des votes populaires en Suisse – initiatives et référendums – est un autre moyen de se rapprocher de l’égalité. Le suffrage féminin fédéral de 1971 marque une étape décisive. Voyez par exemple le vote de 1985 sur le droit du mariage. 54,7% de oui. Ce sont les femmes qui l’imposent aux hommes (selon sondage). Ce combat peut être gagné.