Suisse au Conseil de Sécurité. Jour « J ». L’ONU et la guerre. Parcours du combattant.

Au Conseil de Sécurité de l’ONU – la Suisse ? L’Assemblée générale tranche le 9 juin. Suisse élue par 187 sur 190. L’un des dix sièges non-permanents est en jeu. Années 2023-2024. Rappel ? 2002. La Suisse adhère à l’ONU. Joseph Deiss au pupitre. 2010-2011. Deiss préside l’Assemblée générale. 2011. Micheline Calmy-Rey lance la candidature au Conseil de Sécurité. En Berne fédérale, l’UDC tente de s’y opposer. 2022. Ignazio Cassis est à la fois Président de la Confédération et chef des Affaires étrangères. Poste sensible.

 

Coïncidence redoutable ? La candidature suisse au Conseil de Sécurité tombe en pleine guerre d’agression de la Russie de Vladimir Poutine en Ukraine. Or, aucun des organes de l’ONU n’est capable de l’empêcher. Ni le Secrétariat. Ni l’Assemblée. Ni même le Conseil de Sécurité. Pire ! L’agresseur est l’un de ses 5 membres permanents dotés du droit de veto (et de l’arme nucléaire). Soit la Russie de Poutine. Les 4 autres sont les Etats-Unis de Joe Biden, la Grande-Bretagne de Boris Johnson, la France d’Emmanuel Macron et la Chine de Xi Jinping. La guerre russe en Ukraine, elle, continue.

 

Que peut faire la Suisse ? Face au blocage, un petit pays peut-il mieux se faire écouter qu’un grand ? C’est une proposition du Liechtenstein voisin qui devrait obliger les puissants à expliquer leur usage du droit de veto. Cela dit, les relations de la Suisse avec la Russie et la Chine ne sont pas bonnes. Avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, elles sont certes meilleures. Bref, la mission d’Ignazio Cassis s’annonce rude. Celle de Pascale Baeriswyl – cheffe de la Mission suisse à l’ONU – tout autant. Parcours du combattant.