Suède et Finlande. Europe et OTAN. Erdogan incongru. Eux et nous.

Suède et Finlande – dans l’OTAN ? La Turquie de Recep Tayyip Erdogan lève son veto. Son ralliement est lié au traitement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à des livraisons d’armes. Donc, l’OTAN – dominée par les Etats-Unis – pourrait passer de 30 à 32 pays-membres. Question ! Qu’y fait encore la Turquie d’Erdogan ? Sa démocratie rétrécit. Sa menace de veto est donc peu crédible. Car la Finlande et la Suède, elles, sont exemplaires. Mais la Turquie d’Erdogan occupe une position stratégique rare. Entre Europe et Asie. Sur la Mer Noire. Près de l’Ukraine et de la Russie. Alors ? Mieux vaut la garder ?

 

Suisse – quelle tentation ? Elle est le dernier pays neutre d’Europe à ne rejoindre ni l’OTAN ni l’Union européenne. Elle tente bien de renouer avec l’Union – après l’abandon de l’accord-cadre. Elle se propose certes de resserrer ses liens avec l’OTAN – dans le cadre du Partenariat pour la Paix. Approches prudentes ? La Suède et la Finlande, elles, font un pas de plus. Membres de l’Union, elles vont à l’OTAN. Proximité de la Russie de Poutine oblige. Mais ni l’Autriche ni l’Irlande, elles aussi membres de l’Union, ne suivent. Bizarre ?

 

Attention ! Les convergences entre l’OTAN et l’Union européenne, elles, se renforcent. Les 30-32 pays de l’une et les 27 de l’autre se superposent de plus en plus. Symbole ? Toutes deux siègent à Bruxelles. Mais, militairement, c’est l’OTAN dirigée par les Etats-Unis qui compte. Au milieu, la Suisse se retrouve dans une position singulière. Ni dedans. Ni dehors. Mais plutôt bien entourée. Et protégée. Jouable ?