Question ! Jusqu’où ira l’amitié de la Suisse d’Ignazio Cassis pour l’Ukraine de Volodymyr Zelensky ? Signaux troublants. Voyez le limogeage par le Président Zelensky de la Procureure générale et du Chef de la sécurité. Iryna Wenediktowa et Iwan Bakanow. « Trahison » ? « Collaboration » ? Prenez l’ouverture en Ukraine de 651 procédures pour trahison. Des indices concrets sont cités dans 198 cas. La chute de la ville de Cherson dans le Sud est évoquée (Tamedia, NZZ). Plus généralement, l’Ukraine peut être mal notée dans les classements internationaux touchant la démocratie, les libertés ou la corruption. Que faire ?
Tout cela complique-t-il le jugement sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine ? La frontière parfois floue entre les ethnies ukrainienne et russe y joue-t-elle un rôle ? La politique différenciée menée par la Suisse d’Ignazio Cassis y trouve-t-elle des confirmations ? Alignement sur les sanctions de l’Union européenne. Resserrement des liens avec l’OTAN. Mais prudence sur les exportations d’armes. Accueil refusé aux soldats ukrainiens blessés, voire aux civils blessés, dans des hôpitaux suisses. Toute la politique suisse de neutralité en frémit
Ce qui reste ? C’est la condamnation sans appel de l’agression par la Russie de Poutine. Son retour à un autoritarisme rugueux y est un fait aggravant. L’Ukraine de Zelensky, elle, pose sa candidature à l’Union européenne. Elle marque au moins un désir de faire mieux. Pour la démocratie. Contre la corruption. Qui d’autre ?