« Le mari de Doris Leuthard arrêté ». Il faut fouiller dans les médias suisses pour trouver cela. Certains en disent le minimum. D’autres n’en parlent pas. La scène se situe au Tessin près de la résidence secondaire de l’ancienne Conseillère fédérale centriste (2006-2018). On y voit un homme alcoolisé la menaçant d’un couteau. Lui sera conduit dans une clinique psychiatrique de Mendrisio. Ce serait lui. Vie privée ?
Doris Leuthard ? Cette Argovienne est peut-être la plus populaire des 9 premières Conseillères fédérales. La 5e dans l’ordre d’élection. Après Elisabeth Kopp, Ruth Dreifuss, Ruth Metzler ou Micheline Calmy-Rey. Avant Eveline Widmer-Schlumpf, Simonetta Sommaruga, Viola Amherd et Karin Keller-Sutter. Avec trois collègues (Calmy-Rey, Widmer-Schlumpf, Sommaruga), elle forme en 2010-2011 la première majorité « femmes ». C’est elle qui lance la sortie lente de l’énergie nucléaire. Fukushima 2011. Vote populaire 2017. Doris Leuthard pilote tour à tour l’Economie et le DETEC (Environnement, Transports, Energie, Communication). Elle y défend avec brio la radio-télévision SSR. Votes 2015 et 2018. Les soucis de « Car postal » lui seront reprochés. Mais le bilan vaut le coup d’œil.
Tabou, la vie privée des Conseillères fédérales et Conseillers fédéraux ? Même quand il y a lien entre l’événement privé et la mission publique ? Surtout quand les Sages sont à la retraite ? La limite est indécise. Une Conseillère fédérale, un Conseiller fédéral, en exercice ou non, n’est sans doute plus jamais une personne totalement privée. Reste à trouver le ton juste ?