Elections 2023 ? Le Conseil fédéral virera-t-il à gauche ? La fameuse projection GFS – fondée sur les élections cantonales depuis 2019 – pose une question troublante. Rappel. Les Verts historiques y deviendraient le 2e parti du pays (avec 16%). Derrière l’UDC (24,7%). Devant le PSS (14,5%), le PLR (14,1%), le Centre (12,4%) et les Verts libéraux (10,8%). Or, la « formule magique » du Gouvernement appliquée depuis 1959 prévoit l’octroi de 2 sièges à chacun des trois plus grands partis, d’un siège au 4e. Alors ?
Conséquence ? Cela donnerait : 2 UDC, 2 Verts historiques, 2 PSS, 1 PLR. 4 sièges sur 7 à la gauche. 2 Verts historiques nouveaux. PSS Simonetta Sommaruga et Alain Berset maintenus. UDC Ueli Maurer et Guy Parmelin confirmés. PLR Ignazio Cassis ou Karin Keller-Sutter éliminé(e). Centriste Viola Amherd évincée. Cela dit, il est douteux que pareille recomposition de l’Exécutif corresponde – en 2023 – au nouveau Législatif. Or, c’est le second qui élit le premier. En plus, aucun des 7 Sages actuels ne fait mine de se retirer. Que faire ?
C’est pour cela qu’un Conseil fédéral à 6 partis pourrait revenir sur le tapis. 2 UDC, 1 Vert historique, 1 PSS, 1 PLR, 1 Centriste, 1 Vert libéral. D’autres variantes peuvent surgir. Les partisans d’un Conseil fédéral à 9 Sages, malgré plusieurs échecs, remontent au filet. L’idée d’une présidence de la Confédération prolongée – à deux ans, par exemple – a ses adeptes. Enfin, voyez l’actuel Collège. Lui pencherait trop « à droite ». Au moins sur le papier. 2 UDC, 2 PLR, 1 Centriste, 2 PSS. Mais son fonctionnement, vu du dehors, s’en ressent somme toute assez peu. Ou bien ?