Suisse: tous au Conseil fédéral. Draghi, Johnson et quelques autres. Le mystère.

Mystère – la Suisse ? Pourquoi un parti ne sort-il presque jamais du Conseil fédéral ? Pourquoi quasiment tous font tout pour y entrer et y rester ? UDC d’Ueli Maurer et Guy Parmelin. PSS de Simonetta Sommaruga et Alain Berset. PLR d’Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter. Centre de Viola Amherd. Aucun ne fait mine de quitter le commandement. En revanche, les Verts historiques de Balthasar Glättli, les Verts libéraux de Jürg Grossen s’y verraient bien. Les élections de 2023 pourraient en dire plus.

 

Il y a bien quelques cas – de courte durée. 1953. Seul PSS, Max Weber quitte fâché le Conseil fédéral. 1959. Les PSS Willy Spühler et Hans Peter Tschudi lui succèdent. 1983. Le Parlement préfère l’outsider PSS Otto Stich à la candidate officielle Lilian Uchtenhagen. Colère PSS. 1984. Son Congrès vote son maintien à l’Exécutif. 2007. Le Parlement évince l’UDC Christoph Blocher au profit d’Eveline Widmer-Schlumpf. Elle et Samuel Schmid rejoignent le PBD (Centre aujourd’hui). Conseil fédéral sans UDC ? Elle y revient à deux. Maurer dès 2008. Parmelin dès 2015. Ah ! L’envie de gouverner !

 

Italie de Mario Draghi ? Israël de Yaïr Lapid ? Tout est différent. Défections. Démissions. Nouvelles élections. Grande-Bretagne de Boris Johnson ? Son parti conservateur continuera de gouverner sous un autre 1er Ministre. France d’Emmanuel Macron ? Lui et sa 1ère Ministre composeront davantage avec un Parlement sans majorité. Etats-Unis de Joe Biden ? Lui peut buter sur des majorités fragiles au Congrès. Suisse d’Ignazio Cassis ? Conseil fédéral inamovible ? Bah ! Peuple et Parlement savent aussi lui mener la vie dure. Attention !