Verts aux portes du Conseil fédéral. Evincer ou pas. Metzler et Blocher. La casse.

Elire des Verts au Conseil fédéral ? Comment s’y prendre sans faire de casse ? Car les dernières mutations sont musclées. Le Parlement n’y met pas de gants. 2003. PDC Ruth Metzler évincée, UDC Christoph Blocher élu. 2007. Blocher évincé, UDC/PBD Eveline Widmer-Schlumpf élue. Brutal. En 2015, le passage d’Eveline Widmer-Schlumpf à l’UDC Guy Parmelin sera moins rude. Ce Collège 2022 est fait de 2 UDC (Ueli Maurer, Guy Parmelin), 2 PSS (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), 2 PLR (Ignazio Cassis, Karin Keller-Sutter), 1 Centriste (Viola Amherd). Sans les Verts ?

 

Avant, c’est différent. Lors des mutations, on attend qu’un Sage parte de lui-même. 1848. Les 7 Sages sont tous libéraux ou radicaux. 1891. Succession entre Emil Welti (PLR) et Josef Zemp (PDC). 1917. Entre Arthur Hoffmann (PLR) et Gustave Ador (libéral). 1919. Entre Ador et Jean-Marie Musy (PDC). 1929. Entre Karl Scheurer (PLR) et Rudolf Minger (UDC). 1943. Entre Ernst Wetter (PLR) et Ernst Nobs (PSS). 1953. Entre Max Weber (PSS) et Hans Streuli (PLR). 1954. Entre Karl Kobelt (PLR) et Giuseppe Lepori (PDC). 1959. Streuli et Lepori laissent la place à Willy Spühler et Hans Peter Tschudi (PSS). 2 PSS, 2 PDC, 2 PLR, 1 UDC. « Formule magique ». Elle tiendra 44 ans.

 

Alors ? Que fera le Parlement 2023 si les Verts grandissent encore ? Si les Sages actuels se représentent ? Osera-t-il, comme en 2003 ou 2007, en évincer ? Car ces évictions de Ruth Metzler et Christoph Blocher sont une rareté. Il faut remonter à Ulrich Ochsenbein (1854) et Jean-Jacques Challet-Venel (1872). Qui osera ?