Conseil fédéral. 4 ans sans démission. Le cas UDC. La recomposition et la peur.

Bizarre ? Aucun des 7 Conseillers fédéraux – depuis bientôt 4 ans – n’affiche la moindre envie de partir. Peu sont durement contestés. La perspective d’une recomposition de l’Exécutif en 2023 pourrait y avoir sa part. Même les deux UDC ? Ueli Maurer (né en 1950, élu en 2008). Guy Parmelin (né en 1959, élu en 2015). Ce sont pourtant les moins menacés. Car l’UDC devrait garder la tête. Mais l’élection de Conseillers fédéraux UDC peut être compliquée. En 2008, le « blochérien » Maurer est élu pour une voix. En 2015, le « collégial » Parmelin doit succéder à la PBD Eveline Widmer-Schlumpf (« tueuse » de Blocher en 2007). Pas facile ?

 

Tous les autres Sages peuvent craindre d’une recomposition. Rappelez-vous cette troublante projection GFS pour 2023. UDC d’abord (24,7%). Mais la suite serait chamboulée. Les Verts historiques (16%) y prendraient la 2e place. Devant le PSS (14,5%), le PLR (14,1%), le Centre (12,4%) et les Verts libéraux (10,8%). A partir de là, deux variantes de recomposition surgissent. A 4 partis, elle pencherait à gauche (2 UDC, 2 Verts historiques, 2 PSS, 1 PLR). A 6 partis, elle inclinerait au centre-droit (2 UDC, 1 Vert historique, 1 PSS, 1 PLR, 1 Centriste, 1 Vert libéral). Alors ?

 

Conséquence ? La variante à 4 partis menacerait l’un des deux sièges PLR et le siège centriste. Ignazio Cassis (né en 1961, élu en 2017) ou Karin Keller-Sutter (1963, 2018). Plus Viola Amherd (1962, 2018). La variante à 6 partis ébranlerait l’un des PLR, mais aussi l’un des PSS. Simonetta Sommaruga (1960, 2010) ou Alain Berset (1972, 2011). Le Parlement, bien sûr, fera ce qu’il veut.