25 septembre. Patrons unis. Forces et faiblesses du « front ». Les autres.

25 septembre – qui fera la loi ? Quatre organisations patronales unissent leurs forces. Economiesuisse de Christoph Mäder (fondée en 1870-1882, ex-Vorort). Union patronale suisse de Valentin Vogt (1908). Union suisse des arts et métiers de Fabio Regazzi (1879). Union suisse des paysans de Markus Ritter (1897). Leurs mots d’ordre coïncident avec ceux du Conseil fédéral et du Parlement. Voire avec ceux du Centre, du PLR et de l’UDC. Oui à la réforme AVS, à la TVA et à l’abolition partielle de l’impôt anticipé. Non à l’initiative contre l’élevage intensif. Mots d’ordre de Centre-Droit donc.

 

Sûr : les quatre organisations patronales partent gagnantes. Sur le papier. Mais attention ! Les premiers sondages Tamedia montrent que leur hégémonie n’est pas incontestée. L’abolition partielle de l’impôt anticipé, elle surtout, est loin d’être acquise. L’initiative contre l’élevage intensif ferait un score initial prometteur. A confirmer. Un succès pour la réforme AVS semble à portée de main. Mais l’épreuve engagée entre femmes (plutôt contre) et hommes (plutôt pour) incite à la prudence. La hausse de la TVA serait moins disputée. Mais son sort est lié à l’AVS. Alors ?

 

Y a-t-il en Suisse un « front patronal » ? Y a-t-il un « front bourgeois » ? Les scores du 25 septembre en diront plus. A voir d’autres combats, ces « fronts » semblent fragiles. L’Europe. La neutralité et les guerres. Les pandémies. Les thèmes « de société ». On en oublie. Est-ce la chance des syndicalistes, des socialistes, des Verts et d’autres acteurs ? Eux ne partent pas forcément perdants. 25 septembre – à vérifier.