Suisse-Russie – glaciation. Neutralité contestée et niée. Nous et l’Ukraine.

Suisse-Russie – glaciation ? La Russie de Vladimir Poutine refuserait à la Suisse d’Ignazio Cassis de représenter les intérêts de l’Ukraine de Volodymyr Zelensky en Russie. Selon elle, la Suisse aurait perdu son statut d’Etat neutre. Elle lui reproche de s’associer aux sanctions contre la Russie à la suite de l’invasion du 24 février. C’est l’Ukraine de Zelensky elle-même qui avait proposé. Rappels. Depuis 2009, la Suisse représente les intérêts de la Russie en Géorgie, mais aussi les intérêts de la Géorgie en Russie. Depuis 1980, elle représente également les intérêts des Etats-Unis en Iran (c’est le Pakistan qui représente les intérêts de l’Iran aux Etats-Unis). Alors ?

 

Neutralité suisse – niée ? Bah ! Ce n’est pas à la Russie de décider seule de la neutralité des autres. D’ailleurs, la Suisse n’est membre ni de l’OTAN, ni de l’Union européenne. Cela dit, entre Suisse et Russie, il y a détérioration. Du coup, l’attractivité internationale de Genève – et de la Suisse – pourrait y perdre. Détail piquant, c’est le tsar russe Alexandre 1er – avec son ministre grec Capo d’Istria – qui joue l’un des premiers rôles au Congrès de Vienne de 1815 pour garantir la neutralité suisse. Par ailleurs, on observe parallèlement une évolution négative dans les relations entre la Suisse de Cassis et la Chine de Xi Jinping. Qui s’inquiète ?