Neutralité? Pour les démocraties, contre les autocraties? Le débat s’enflamme.

Suisse – quelle neutralité ? Gerhard Pfister, Président du Centre, plaide pour une « neutralité décisionnelle » (« Le Temps », « Tamedia »). Pour l’Ukraine contre la Russie. Pour Taiwan contre la Chine. Pour les démocraties contre les autocraties. La Suisse doit refuser une « neutralité indécente ». Même si son bien-être en souffre. Par le passé, le Zougois s’était prononcé pour davantage de flexibilité dans la livraison de munitions à l’Ukraine. En pointe ?

 

Un rapport officiel sur la neutralité est attendu. Opinions variées. Ignazio Cassis, Président 2022 et Chef PLR des Affaires étrangères, lance la « neutralité coopérative ». Viola Amherd, Cheffe centriste de la Défense, est favorable à un rapprochement avec l’OTAN. Thierry Burkart, Président PLR, aussi. Il souhaite plus de souplesse pour certaines exportations d’armes. A gauche, des voix préféreraient se rapprocher des activités militaires de l’Union européenne (plutôt que l’OTAN). Par contraste, le stratège UDC Christoph Blocher lance une initiative pour une neutralité absolue. Sanctions comprises.

 

1815. Le Congrès de Vienne parraine la neutralité suisse. Grande-Bretagne, Prusse, Autriche et Russie. Une démocratie en construction et trois régimes autoritaires. Application mouvante. 1914-1918. Deux figures pro-allemandes jettent le trouble. Le Général Ulrich Wille et le Conseiller fédéral Arthur Hoffmann (Gustave Ador le remplace en 1917). 1939-1945. Henri Guisan rassemble. Mais les 4 années d’encerclement par l’Axe sont une épreuve (rapports Ludwig, Bergier). 1945. La neutralité suisse penche vers l’Ouest. Plan Marshall. Guerre froide. Chute de l’URSS. Ukraine. A vérifier ?