Conseil fédéral et médias – quels liens ? Les « affaires Alain Berset » brouillent-elles les cartes ? Au XIXe siècle, lors de la création de la Suisse moderne, était-ce plus clair ? Alors, de nombreux journaux sont proches de grands courants politiques. Les libéraux-radicaux en sont de grands bénéficiaires. 1848-1891. Ils monopolisent les 7 sièges du Gouvernement. Les catholiques-conservateurs s’y taillent une place. 1891 – Josef Zemp au pouvoir. Plus tard, ils changeront plusieurs fois de nom (dont PDC, Le Centre). PSS et PAB-UDC auront aussi leurs journaux « amis ». 1929. PAB-UDC Rudolf Minger élu. 1943. PSS Ernst Nobs. Voilà pour les 4 « Grands ».
2023 – les liens deviennent plus subtils. La montée de la radio, de la télévision et des médias « Internet » rend leur identification plus compliquée. Cela vaut pour des médias « papier ». De grands groupes se déclarent indépendants des partis. Donc, de leurs Conseillers fédéraux. Prenez « Blick » et Ringier. Eux sont évoqués dans les fuites « Covid ». Mais sont-ils pour autant liés au PSS ? Ou à ses Conseillers fédéraux ? Si oui, ces liens sont-ils plus intenses qu’avec d’autres ? Pour Tamedia et ses titres (« Tages-Anzeiger », « Bund », « Tribune de Genève », « 24 Heures », etc), cette identification est tout aussi délicate. Et la liste n’est pas close.
Qui d’autre ? Le PLR et la « Neue Zürcher Zeitung » d’Eric Gujer ? Ou l’UDC et la « Weltwoche » de Roger Köppel ? Mais, dans la Suisse 2023, les scènes politique et médiatique sont plus éparpillées que jamais. UDC 25,6%. PSS 16,8%. PLR 15,1%. Centre 13,8%. Verts historiques 13,2%. Verts libéraux 7,8%. Chiffres 2019. Qui fait la loi ?
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