Forum de Davos 2023. La Suisse d’Alain Berset et Ignazio Cassis est-elle toujours un lieu où l’on se parle ? Ursula von der Leyen de l’Union européenne et Jens Stoltenberg de l’OTAN sont là. Or, la Suisse n’est membre ni de l’une ni de l’autre. Certes, elle adhère en 1996 au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Et elle souhaite coopérer davantage. Sans adhésion pleine et entière. Quant à l’Union européenne, on est toujours à la phase exploratoire. On espère.
Une forte délégation venue d’Ukraine – emmenée par Olena Zelenska – est aussi là. La Suisse confirme sa solidarité – sans aller jusqu’à autoriser l’exportation d’armes et de munitions vers la zone des combats. Une cinquantaine de Chefs d’Etat et de nombreux Ministres s’y joignent. L’Américain Joe Biden et le Chinois Xi Jinping, eux, se font représenter. Quant au Russe Vladimir Poutine, il n’est pas le bienvenu. Bilan mitigé ?
Qui d’autre ? Le Turc Recep Tayyip Erdogan tente bien une médiation dans la guerre russe en Ukraine. Jusqu’à présent, avec un succès limité. Or, lui-même n’est pas tendre avec ses minorités. Kurdes par exemple. La Suède, dont le Turc bloque la candidature à l’OTAN, en sait quelque chose. Le Chinois Xi Jinping a-t-il seulement essayé ? Ses visées sur la démocratique Taiwan, il est vrai, sont affichées. Et l’on n’écrira rien sur l’ONU paralysée d’Antonio Guterres. Assemblée générale et Conseil de Sécurité compris. La Suisse de Berset et Cassis, lieu où l’on se parle, n’a peut-être pas dit son dernier mot.
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