Qui veut vraiment la victoire de l’Ukraine de Volodymyr Zelensky sur la Russie de Vladimir Poutine ? Les tergiversations de l’OTAN laissent perplexe. La livraison à l’Ukraine de chars blindés lourds de combat est au cœur de ces hésitations. Chars Leopard allemands. Olaf Scholz montré du doigt. Mais aussi chars Abrams américains. Joe Biden visé. Voire chars Leclerc français. Emmanuel Macron impliqué. Ou encore chars Challenger britanniques. Rishi Sunak ciblé. Et la liste n’est probablement pas close.
Bizarre ? Plusieurs interprétations se mêlent. Tout se passe comme si certains dirigeants de l’OTAN redoutaient une extension incontrôlable des combats. Au pire, une 3e Guerre mondiale. D’autres tiennent peut-être à laisser entrouverte une porte de sortie pour l’agresseur Poutine. Or, le chef russe ne donne pas le moindre signe d’une volonté d’arrêter l’invasion. L’Allemagne de Scholz, pour sa part, est l’héritière d’une longue tradition de rapprochement avec la Russie. Willy Brandt, Gerhard Schröder et Angela Merkel, à des degrés divers, en sont des symboles. Ambigu, l’Occident ?
La Suisse ? Est-elle plus claire ? Certes, elle se rallie aux sanctions de l’Union européenne contre la Russie. Mais elle maintient son refus d’exporter armes et munitions vers l’Ukraine. Sa neutralité et sa loi sur le matériel de guerre l’en empêchent. L’idée d’exproprier des oligarques russes de leurs biens pour financer la reconstruction de l’Ukraine divise. La loi helvétique, ici aussi, pourrait y faire obstacle. Tout cela fait-il le bonheur de Vladimir Poutine ? Dilemme ?
.