Acte de Médiation – 19 février 1803. 220 ans. Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, attribue aux Cantons suisses une nouvelle Constitution. C’est l’une des étapes décisives vers la création de la Suisse moderne de 1848. Elle confirme l’échec de la République helvétique centralisée imposée par l’occupant français en 1798. La Suisse, alors, subit la seule occupation étrangère de son histoire. Bref, cet Acte de Médiation, c’est aussi l’une des contributions les plus marquantes de l’étranger à la construction de la Suisse.
Surtout : la France de Napoléon, en 1803, parraine six nouveaux Cantons. Saint-Gall, Grisons, Argovie, Thurgovie, Tessin, Vaud. Ils rejoignent les 13 précédents. C’est l’une des plus importantes extensions depuis 1291. Le plurilinguisme – allemand, français, italien, romanche – se renforce. Ces six jouent à fond la carte de la Suisse moderne. 1847. Guillaume Henri Dufour et la Guerre du « Sonderbund ». 1848. Etat fédéral créé. A eux tous, ils fourniront 41 des 121 premiers Conseillers fédéraux. Vaud 15. Tessin 8. Saint-Gall 6. Argovie 5. Grisons 4. Thurgovie 3. Pas mal, non ?
Seul le Congrès de Vienne de 1815 se compare. Là, règnent les vainqueurs de Napoléon. Grande-Bretagne, Russie, Prusse, Autriche. Eux parrainent la neutralité suisse et une nouvelle extension. Valais, Neuchâtel, Genève et l’Ancien-Evêché de Bâle – dont émerge le Jura en 1979. Ils fournissent 19 des 121 Conseillers fédéraux. Neuchâtel 9. Genève 5. Valais 4. Jura 1. Détail piquant, les 4 Généraux ont tous des liens avec ces deux groupes. Dufour (GE). Herzog (AG). Wille même (La Sagne NE et ZH). Guisan (VD). Qui dit mieux ?
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