Avions de combat pour l’Ukraine ? Après le tournant des chars blindés, est-ce la prochaine étape ? Le Président ukrainien Volodymyr Zelensky en fait la demande de plus en plus pressante auprès de ses alliés. Etats-Unis, OTAN, Union européenne. Sa tournée des capitales en retentit. Jusqu’à présent, les réponses sont globalement évasives. Mais on n’y perçoit peu de refus définitifs. L’armée russe d’invasion de Vladimir Poutine, elle, campe sur sol ukrainien. Des tirs de missiles et de drones russes continuent de semer la destruction.
Quel impact sur la Suisse ? Pour le moment, le Conseil fédéral s’en tient à une application stricte de la Neutralité et de la Loi sur le matériel de guerre. Donc, pas d’exportations d’armes et de munitions vers les régions en conflit. Ni de réexportations. Seules des Commissions du Parlement tentent de modestes assouplissements – en matière de réexportations d’abord. Sont concernés : Allemagne, Danemark, Espagne. Ces Commissions elles-mêmes sont divisées. Bref, en Suisse, les décisions occidentales sur les blindés n’exercent encore que des effets limités.
Vrai : le risque d’escalade – voire de guerre mondiale – n’est pas nul. Vladimir Poutine, prêt à dégainer son arsenal nucléaire, est devenu totalement imprévisible. Lui prend ce risque. Lui peut s’adosser à l’immensité de la Russie pour tenir. Les Etats-Unis, l’OTAN et l’Union européenne, au contraire, semblent déterminés à ne pas prendre ce risque. Cela dit, en même temps, ils pourraient aller très loin dans la fourniture d’armes. La Suisse ? Entre sanctions acceptées et livraisons d’armes refusées, elle balance.
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