Joe Biden en Ukraine et en Pologne. Tout se passe-t-il comme si le 46e Président des Etats-Unis, face à l’invasion russe en Ukraine, était le seul rempart crédible ? L’Union européenne d’Ursula von der Leyen ? L’impact de ses sanctions fait débat. Ses capacités militaires – depuis l’échec en 1954 de la Communauté européenne de Défense – n’ont jamais atteint une taille décisive. Le Royaume-Uni de Rishi Sunak ? La France d’Emmanuel Macron ? Toutes deux possèdent l’arme nucléaire. Mais font-elles le poids ? Sans les Etats-Unis et l’OTAN, l’Europe reste-t-elle une actrice de second plan ? Vrai : ni le Russe Vladimir Poutine, ni d’ailleurs le Chinois Xi Jinping, ne semblent lui porter une attention excessive. Juste ? Injuste ?
La Suisse ? Sa neutralité et ses dimensions lui imposent des rôles différents. Face à la guerre, ces rôles peuvent paraître contradictoires. Et d’un, la Suisse s’associe aux sanctions de l’Union européenne. Mais leur efficacité sur la machine russe n’est pas incontestée. Et de deux, le Conseil fédéral s’oppose aux exportations d’armes vers l’Ukraine de Volodymyr Zelensky. A leurs réexportations aussi. La Loi sur le matériel de guerre y fait obstacle. Allemagne, Espagne, Danemark empêchés. Au Parlement, des propositions sont lancées pour changer la Loi. Succès incertain. Alors ? Fait-on le jeu de Poutine ? Restent l’accueil de réfugiés, les missions humanitaires, le déminage, la reconstruction. Oui.
« Si les Ricains n’étaient pas là » – chantait Michel Sardou. C’était en 1967. Vive polémique. 2023 – quoi de neuf ?
.