« Jeunesse » d’abord ? « Vieillesse » ensuite ? S’agit-il là des nouvelles priorités de la politique sociale suisse ? La session en cours du Parlement fédéral – mais pas seulement – émet des signaux. Voyez les « Jeunes ». Pour les crèches, l’ambiance est à la générosité. En 2020, le Peuple approuve un congé-paternité de 2 semaines – en plus d’un congé-maternité de 14 semaine. Donc, 16 semaines en tout. Une Commission fédérale propose d’en faire un congé parental de 38 semaines. Certains s’étonnent.
Mais voyez les « Vieux ». La réforme de la Prévoyance professionnelle vieillesse – 2e pilier – s’oriente vers une version modérément prometteuse. Voire à la baisse. Référendum dans l’air. Conseil national et Conseil des Etats renoncent à une adaptation large des rentes AVS au renchérissement. En 2022, le Peuple ratifie – de justesse – la réforme « AVS 21 » fondée sur l’augmentation à 65 ans de la retraite des femmes. Pénalisation ? De précédentes décisions annonçaient autre chose. En 2019, la réforme fisc/AVS offre à la prévoyance vieillesse des ressources supplémentaires. En 2020, la rente-pont pour chômeurs âgés est acceptée. Encore peu utilisée ?
Changement de cap ? Beaucoup dépendra des ressources des pouvoirs publics. Le Conseil fédéral – avec la Ministre PLR Karin Keller-Sutter – est sur le frein. La guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine incite le Parlement à mettre plus de moyens à l’armée. Et le Gouvernement résiste. Alors ? Les « Vieux », dit-on, votent plus régulièrement que les « Jeunes ». Est-ce vérifié ? Ce tournant – s’il se confirme – est-il risqué ? Qui parie ?
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