Suisse sociale. Prévoyance professionnelle – dur combat. L’accélérateur et le frein.

Loi sur la Prévoyance Professionnelle. Droite et Centre imposent leur modèle. Rentes réduites. Taux de conversion minimal diminué de 6,8 à 6%. Accès élargi aux bas salaires. Compensations pendant 15 ans pour une partie des générations transitoires. Avoirs supérieurs à 430.200 francs: rien. Conseil national: 113 voix à 69. Conseil des Etats: 29 à 8. Conseiller fédéral Alain Berset (PSS): mitigé. Lui aurait préféré une version plus généreuse imaginée par des partenaires sociaux. Gauche et Syndicats promettent un référendum. Lutte.

1982. La loi sur la Prévoyance professionnelle émerge. Hans Hürlimann, Conseiller fédéral PDC, en est l’un des artisans. Son but est de compléter l’AVS. Au fil des années, elle se révèle moins prometteuse qu’espéré. Rendements moins bons des placements. Accès insuffisant pour les femmes et les bas salaires. Sa réforme est aussi laborieuse que celle de l’AVS. 2017. Une double tentative – y compris l’abaissement du taux de conversion – échoue en vote populaire. Mais, le 25 septembre 2022, le projet AVS 21 passe la rampe de justesse. Lui aussi est porté par la Droite et le Centre. Retraite des femmes à 65 ans. On repère parmi les opposants, outre les femmes, Bâle-Ville, Soleure, Schaffhouse et la totalité des Cantons latins. Fribourg, Vaud, Valais, Neuchâtel, Genève, Jura, Tessin. Répétition?

La construction d’une Suisse sociale s’essouffle-t-elle? D’autres causes prennent-elles la place? 2004. Congé-maternité. 2019. Projet combiné fisc-AVS. 2020. Congé-paternité, rente-pont pour chômeurs âgés. Qui aura le dernier mot?