3 milliards de francs. C’est le montant du rachat de Credit Suisse par UBS. 209 milliards. C’est le total des Liquidités et Garanties mises à disposition par les pouvoirs publics. Conseil fédéral (Alain Berset, Karin Keller-Sutter), Banque nationale suisse (Thomas Jordan) et Finma (Marlene Amstad). Tels sont les acteurs d’un sauvetage hors du commun. Il s’inspire des règles destinées aux entreprises financières « trop grandes pour faire faillite ». UBS et Credit Suisse en font partie – tout comme PostFinance, Raiffeisen, Banque cantonale de Zurich. Credit Suisse ne sera pas mis en faillite. Mais il sera absorbé par sa rivale. En 2008, la méthode fut mise en application avec cette même UBS, alors en difficultés. En 2001, par contre, Swissair n’aura pas cette chance. La leçon aurait donc payé.
Le nom Credit Suisse va-t-il disparaître? C’est l’un des plus prestigieux de la Révolution Industrielle. Le Zurichois Alfred Escher en est l’un des cofondateurs en 1856. L’actuelle UBS, elle, est le résultat de la fusion des anciennes SBS et UBS en 1998 (fondées en 1854 et 1862). Avec ce nouveau rachat, la Suisse compte désormais une seule « grande banque ». Son influence est forte sur la scène nationale et internationale. Les acteurs étrangers, dans l’ensemble, se montreraient favorables à cette issue. Voyons la suite.