Suisse-OTAN. Viola Amherd se rend mercredi à Bruxelles chez Jens Stoltenberg. La Conseillère fédérale de la Défense chez le Secrétaire général de l’Alliance. Le rapprochement souhaité pourrait y prendre forme. L’invasion de l’Ukraine de Volodymyr Zelensky par la Russie de Vladimir Poutine y pousse. En 1996 déjà, la Suisse adhère au Partenariat pour la Paix de l’OTAN. Des coopérations se nouent (« Le Temps »). Peut-on aller plus loin sans adhérer et sans porter atteinte à la neutralité? La visite de Viola Amherd se situe à un moment délicat. Car le Conseil fédéral s’oppose à la réexportation d’armes et de munitions vers l’Ukraine. Le Parlement aussi. Trois pays-membres de l’Union européenne et de l’OTAN sont touchés. Allemagne, Espagne, Danemark. Obstacle?
Symbole? L’OTAN et l’Union européenne siègent à Bruxelles. Les 30 pays de l’une (32 avec Finlande et Suède) et les 27 de l’autre se recouvrent en partie. Toutes deux entourent la Suisse – en partie aussi. De fait, elles la protègent. Mais c’est l’OTAN – dominée par les Etats-Unis – qui leur apporte le muscle militaire. Elle seule peut intimider le Russe Poutine. C’est dire l’importance accrue du lien Suisse-OTAN.
Plus largement, la visite de Viola Amherd à Bruxelles coïncide avec deux événements majeurs liés à la guerre en Ukraine. L’un est le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale de La Haye à l’encontre de Poutine pour crimes de guerre. L’autre est le concertation à Moscou entre Poutine et le Chinois Xi Jinping. Accélérateurs?