Suisse-Vatican. Crise et apaisement. Suisse-Russie. Hauts et bas.

Suisse-Vatican. Le Conseiller fédéral Ignazio Cassis ouvre l’ambassade helvétique au Saint-Siège. Fin d’une longue parenthèse. Années 1870. La crise fait rage entre la Suisse libérale-radicale et la papauté. « Kulturkampf ». Infaillibilité pontificale. 1873. Expulsion de l’évêque de Genève Gaspard Mermillod et rupture des relations Suisse-Vatican. 1891. Entrée d’un catholique-conservateur – « Le Centre » en 2023 – au Conseil fédéral. 1911-1940. Giuseppe Motta. 1920. Nonciature à Berne. La réciproque tarde. Dès 1991. D’abord, loin du Vatican. « Affaire Haas ». Visites de papes. Détail piquant, c’est un libéral-radical, Ignazio Cassis, qui signe l’ultime étape. Apaisement.

Suisse-Russie. Hauts et bas se succèdent. L’ambassade de Russie à Berne, sous Sergei Garmonin, menace des correspondants de médias suisses. « Neue Zürcher Zeitung » comprise. Amendes, prison, travail forcé. Colère de nos Affaires étrangères. La Suisse se rallie certes aux sanctions de l’Union européenne. Mais elle émet aussi des signaux qui devraient plaire au pouvoir russe de Vladimir Poutine. Refus confirmé de réexporter armes et munitions vers l’Ukraine. Refus d’adhérer à une « Task Force » du G7 pour le gel de biens appartenant à des oligarques russes. Mesures de protection accrues autour de l’ambassade de Russie à Berne. Tensions.