Albert Rösti comme Guy Parmelin? Le nouveau Conseiller fédéral UDC bernois, chef de l’Environnement et de l’Energie, réussira-t-il à se couler dans la collégialité du Gouvernement sans fâcher le stratège Christoph Blocher? La campagne du 18 juin sur la Loi Climat fournit une nouvelle expérience. L’UDC est contre. Rösti lui-même – avant son élection – l’était aussi. Mais le Conseil fédéral, lui, est pour. Lors de sa présentation, Rösti ne trahira pas le Collège dont il est l’un des 7 acteurs. Exploit?
Etre Conseiller fédéral UDC, depuis que Christoph Blocher en est le maître à jouer, est devenu délicat. Les premiers signaux se manifestent dans les dernières années d’Adolf Ogi (1987-2000). Le ton se durcit lors de l’élection à sa succession du non-candidat Samuel Schmid (2000-2008). Schmid est qualifié par certains UDC de « demi-Conseiller fédéral ». La tolérance décline.
Ce ton devient vindicatif lors de l’éviction de Blocher du Gouvernement par Eveline Widmer-Schlumpf (2007-2015). EWS exclue de l’UDC. Elle et Schmid rejoignent le PBD (intégré dans Le Centre). Arrive le très blochérien Ueli Maurer (2008-2022). Elu de justesse. Alterne signaux de collégialité et d’indépendance. Suit Guy Parmelin (dès 2015). Collégialité d’abord. Rösti – plus Parmelin que Maurer? Vérifions.