Marco Chiesa. Le président tessinois de l’UDC suisse sera-t-il l’un des héros des élections fédérales du 22 octobre? Un sondage SOTOMO/SSR promet au plus grand parti du pays une progression de 25,6% en 2019 à 27,1%. Consolidation donc. Ce serait un événement. Car l’UDC est probablement le plus alémanique des grands partis suisses. Fondation en 1917-1918. Entrée au Conseil fédéral en 1929. Ses premiers Sages sont exclusivement germanophones. Minger. Von Steiger. Feldmann. Wahlen. Gnägi. Schlumpf. Ogi. Schmid (passé au PBD). Blocher. Widmer-Schlumpf (passée au PBD). Maurer. En 2015, l’élection du Vaudois Guy Parmelin marque un tournant. 2022, Bernois Albert Rösti. Sommet de l’UDC suisse – 29,4% en 2015.
Tout cela vaut pour les présidences de l’UDC. Voyez les plus récentes. Adolf Ogi (BE). Hans Uhlmann (TG). Ueli Maurer (ZH). Toni Brunner (SG). Albert Rösti (BE). Le Tessinois Marco Chiesa est élu en 2020. C’est un autre tournant. Certes, pour beaucoup, le stratège Christoph Blocher est depuis une trentaine d’années le vrai chef de l’UDC. C’est d’abord grâce à lui que l’UDC devient le plus grand parti. Les présidents « nominaux » lui sont soumis.
Cela vaut aussi pour les Conseillers fédéraux UDC. Sinon, ils vont ailleurs. Ainsi, Eveline Widmer-Schlumpf et Samuel Schmid rejoindront le PBD (aujourd’hui, dans Le Centre). Ce qui n’enlève rien au mérite de Marco Chiesa? Car Christoph Blocher, né en 1940, ne sera pas toujours là pour stimuler l’ardeur de ses troupes. Mais le stratège est toujours là.