Les neutralités et la guerre russe. Suède. Finlande. Irlande. Autriche. Suisse.

La Suède peut devenir le 32e pays-membre de l’OTAN. Le Turc Erdogan et le Hongrois Orban lèvent leur veto. Sa neutralité date de la fin des Guerres napoléoniennes. 1812, 1818. La Finlande la précède d’un souffle., Sa neutralité est de 1948. Elle lui est imposée par l’URSS de Staline – l’un des vainqueurs de la 2e Guerre mondiale. Suède et Finlande sont aussi membres de l’Union européenne. L’Irlande?  En 1939-1945, elle refuse de se joindre à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis face à l’Allemagne nazie. En 1949, elle ne rejoint pas l’OTAN. Mais elle adhère à l’Union européenne. L’Autriche? Sa neutralité, en partie imposée elle aussi, remonte à 1955. Union européenne, oui. OTAN, non. Mais, en 2023, elle s’associe au projet de défense aérienne  « European Sky Shield » en concertation avec l’Allemagne (membre de l’OTAN) et la Suisse (neutre). Chaque pays neutre d’Europe a sa méthode.

Et la Suisse? Au Congrès de Vienne de 1815, la Grande-Bretagne, la Prusse, l’Autriche et la Russie – vainqueurs de Napoléon – sont les « parrains » de sa neutralité. Les Guerres mondiales seront des épreuves. Mais cette neutralité suisse est l’une des plus durables. Avec l’Union européenne, le rapprochement est laborieux. Avec l’OTAN, il se concrétise dès 1996 par le Partenariat pour la Paix. En 2023, le projet d’association avec le « European Sky Shield » est lancé.

Conséquence? Toutes les neutralités, en Europe, sont en mouvement. La guerre russe de Vladimir Poutine en Ukraine est facteur d’accélération. Hors d’Europe, probablement aussi. La neutralité est rarement immobile.