Ukraine-OTAN. Ce qui freine, c’est l’état de la démocratie et des libertés dans la patrie de Volodymyr Zelensky. Les classements internationaux ne sont pas tendres avec elle. Voyez le Britannique « Economist ». Suède 4e (démocratie à part entière). Finlande 5e (démocratie à part entière). Mais Ukraine 87e (régime hybride). On s’étonne aussi de la longue résistance – face à la Suède surtout – de la Hongrie d’Orban (56e, démocratie imparfaite) et de la Turquie d’Erdogan (103e, régime hybride). La Suisse, elle, y est classée 7e (démocratie à part entière). Bien?
Prenez l’Américain « Freedom House ». Finlande et Suède figurent au sommet (« libres », cote 100). L’Ukraine vient plus loin (« en partie libre », cote 50). Entre la Hongrie (« en partie libre », cote 66) et la Turquie (« pas libre », cote 32). La Suisse est bien traitée (« libre », cote 96). Cela dit, tant la Finlande que la Suède viennent de subir aux dernières élections un net virage « à droite ». Par ailleurs, l’évolution des régimes hongrois et turc fait l’objet d’observations soutenues.
Et puis, l’Ukraine de Volodymyr Zelensky est en guerre depuis le 24 février 2022. Son agresseur est la Russie nucléaire de Vladimir Poutine. Une adhésion rapide mettrait-elle l’OTAN dans l’embarras? Entraînerait-elle l’entrée en guerre de l’Alliance? Or, trois membres éminents de l’OTAN – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France – sont eux-mêmes dotés de l’arme nucléaire. Apocalypse?