22 octobre. Le Peuple élit le Parlement. 13 décembre. Ce Parlement élit le Conseil fédéral. Quatre grands partis rivaux s’y partagent le pouvoir. A droite, les UDC Guy Parmelin et Albert Rösti. Au centre-droit, les PLR Ignazio Cassis et Karin Keller-Sutter. Au milieu, la centriste Viola Amherd. A gauche, les PSS Alain Berset (sur le départ) et Elisabeth Baume-Schneider. Cet équilibre existe depuis 2015. Il réunit les 4 partis les plus importants. En 2019, UDC 25,6%, PSS 16,8%, PLR 15,1%, Centre 13,8%. Garderont-ils les 4 premières places? Suivent les Verts historiques à gauche, les Verts libéraux au milieu. 13,2% et 7,8%. Chances incertaines. Mais qui sait?
Les quatre partis du Conseil fédéral affichent des divergences sur presque tout. Guerre russe en Ukraine et neutralité. Union européenne. Armée. Asile et immigration. Energie, climat et environnement. Santé et mesures contre les pandémies. Prévoyance vieillesse. Impôts. Et pourtant! Aucun des 4 partis ne fait mine de sortir. Au contraire, ils sont décidés à rester. La démission du socialiste Max Weber en 1953 reste une rareté. Six années plus tard, Willy Spühler et Hans Peter Tschudi sont élus. Quant aux Verts historiques et libéraux, eux aussi voudraient entrer.
Spécialité suisse? D’autres démocraties sont gouvernées par des coalitions. Mais elles se fondent souvent sur des accords préalables. En Suisse, rien de tel. Il y a quelques années, une tentative de ce genre resta sans suite. Ici, le Parlement élit 7 Sages issus de 4 partis en les priant de s’entendre. De nombreux Cantons et Communes ont des pratiques voisines. Tant que ça marche.