Evi Allemann. Le Conseil fédéral, les langues et les femmes. Deux tempos.

Oui, Evi Allemann se lance à nouveau dans la course au Conseil fédéral. Socialiste bernoise. Conseillère nationale, puis Conseillère d’Etat. Succession Alain Berset. Avec elle, le Conseil fédéral retrouverait une majorité de femmes. 4 sur 7. Comme en 2010-2011. Montée lente.

1971. Peuple et Cantons votent le suffrage féminin fédéral. La Suisse est l’une des dernières démocraties à franchir le pas. 1984-1989. Elisabeth Kopp, première Conseillère fédérale. Seule. 1993-2002. Ruth Dreifuss. 1999-2003. Ruth Metzler. 2002-2011. Micheline Calmy-Rey. Une, deux, puis à nouveau une. 2006-2018. Doris Leuthard. 2007-2015. Eveline Widmer-Schlumpf. 2010-2022. Simonetta Sommaruga. Deux, trois, quatre. Puis trois. Puis deux. Danger? 2018. Viola Amherd et Karin Keller-Sutter élues le même jour. 2022. Elisabeth Baume-Schneider. Trois. Ouf? De rares Gouvernements cantonaux se dotent de majorités de femmes. Vaud (5 sur 7), Zurich et Genève (4 sur 7), Soleure (3 sur 5). Début?

Le contraste est vif avec la répartition des 4 Langues au Conseil fédéral. Dès 1848, le Parlement y pense. 121 Sages. Dont 76 Alémaniques, 36 Romands, 8 Tessinois, 1 Romanche (Felix Calonder). Avec, de temps en temps, une surreprésentation latine. Voire à 4 sur 7. 1917-1920. A nouveau dès 2022. Romands Alain Berset, Guy Parmelin, Elisabeth Baume-Schneider. Tessinois Ignazio Cassis. Alémaniques Viola Amherd, Karin Keller-Sutter, Albert Rösti. Curieux?