Dick Marty. Ce Tessinois hors-série meurt à 78 ans. Procureur. Combattant anti-mafia. Conseiller d’Etat. Conseiller aux Etats. Président de l’Assemblée inter-jurassienne. Sa notoriété est internationale. Il sera rapporteur au Conseil de l’Europe, membre de la Commission des droits de l’homme de l’OSCE. Plusieurs de ses travaux le rendent célèbre. Prisons secrètes de la CIA. Trafic d’organes au Kosovo. Violation des droits de l’homme dans le Caucase du Nord. Menacé, il fera l’objet de protection policière. Certains, en Suisse, l’auraient aimé au Conseil fédéral.
C’est un libéral-radical de l’aile centriste. Voire centre-gauche. En cela, Dick Marty est proche des fondateurs de l’Etat fédéral et de la Suisse moderne en 1848. Depuis, ce courant est devenu plus rare. Aujourd’hui, le PLR est généralement perçu comme un parti de centre-droit. A la gauche de l’UDC certes. Mais à la droite de plusieurs autres.
C’est aussi l’un des Tessinois – et autres Italophones – les plus connus. Ignazio Cassis, Conseiller fédéral. Marco Chiesa, Président sortant de l’UDC. Fabio Regazzi, Président de l’USAM. Sergio Ermotti, Chef exécutif de la fusion UBS – Credit Suisse. Roberto Cirillo, Directeur de La Poste. Carla Del Ponte, ancienne Procureure. Dick Marty? La Suisse italienne lui doit beaucoup.