Chiesa et Parmelin. Touche de latinité à l’UDC. Delors et Schäuble.

Marco Chiesa. Le Tessinois – premier Président latin de l’UDC – ne se représente pas en mars. Son règne de 4 ans se solde globalement par un succès. L’UDC y consolide sa position de 1er parti de Suisse. 27,9% des voix (contre 25,6% en 2019). 62 sièges sur 200 au Conseil national (+9). Mais 6 sièges sur 46 au Conseil des Etats (-2). Lui-même y est réélu dans son Canton en tête. Coïncidence? Le 13 décembre, le Parlement réélit le Vaudois Guy Parmelin au Conseil fédéral avec le meilleur score. 215 voix. Elu en 2015. Lui est le premier Sage UDC latin. Symboles.

Avec Marco Chiesa et Guy Parmelin, l’UDC devient un peu moins alémanique. Ce qui n’empêche pas l’UDC de grandir à nouveau. Le PAI-PAB – ancêtre de l’UDC – se lance en 1917-1918. A ses débuts, il est très germanophone. Le plus germanophone des grands partis suisses. De Rudolf Minger à Christoph Blocher ou Ueli Maurer, quasiment toutes ses figures nationales le sont. Plusieurs laissent des traces. Markus Feldmann. Friedrich Traugott Wahlen. Leon Schlumpf. Adolf Ogi. Deux d’entre elles, Samuel Schmid et Eveline Widmer-Schlumpf, passeront au PBD (intégré depuis au Centre). Aujourd’hui, Guy Parmelin et Albert Rösti siègent au Conseil fédéral.

Jacques Delors et Wolfgang Schäuble. Le Français part à 98 ans. Socialiste. Président de la Commission européenne. Grande figure de l’intégration du Continent. L’Allemand, lui, s’en va à 81 ans. Chrétien-démocrate. Grand Européen aussi. Tous deux proches de la Suisse. Chapeau!