1er janvier 2024. Un Conseil fédéral réélu et renouvelé entre en scène. Présidence Viola Amherd. Vice-Présidence Karin Keller-Sutter. Il continue de pencher « à droite ». Sur le papier. Le nouveau duo socialiste Beat Jans – Elisabeth Baume-Schneider y gouverne avec les UDC Guy Parmelin et Albert Rösti, les PLR Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis, la Centriste Viola Amherd. Aucune alliance n’y dispose de majorité claire. Ni en voix. L’UDC y fait 27,9%, le PLR 14,3%, Le Centre 14,1%, le PSS 18,3%. Ni en sièges au Parlement. Le groupe UDC en totalise 74 sur 246 (MCG, UDF et Lega compris), le PLR 39, Le Centre 46 (Evangéliques inclus), le PSS 50. Gouvernable – la Suisse?
Vrai: l’intégration des partis verts dans le Collège réduirait peut-être le déséquilibre. Les Verts historiques – à gauche comme le PSS – font 9,8% des voix et 26 sièges sur 246. Les Verts libéraux – au centre-gauche désormais – en réunissent 7,6% et 11. Mais le Parlement, le 13 décembre, refuse d’élire le Vert historique Gerhard Andrey. Les Verts libéraux renoncent. Enfin, les deux partis verts peinent à créer un front commun stable. Une réunification n’est pas en vue.
Alors? Gouvernable? Bah! Tout annonce la poursuite des alliances à géométrie variable. Le Centre et le PLR en restent des pivots. Les Verts libéraux aussi. Entre les « pôles ». UDC à droite. PSS et Verts historiques à gauche. C’est comme cela que la Suisse des réformes fonctionne. En cas d’échec, on en lance d’autres. Sans motion de censure. Sans dissolution. Sans démission de Conseiller fédéral. Ou de Conseillère fédérale. Enfin, si possible. Qui dit « bizarre »?