Problème de liquidités, oui. Trou financier, non. C’est comme cela que Thomas Süssli, chef de l’armée, présente ses soucis. Factures 2024 payées. Après, il y faudra des reports de paiements. 800 millions de francs en 2025. 400 millions en 2026. 200 millions en 2027. Soit 1,4 milliard en tout. Négociations avec des fournisseurs. Abandon de manifestations (ex: Emmen, Bière). Mais pas d’annulations de commandes pour le moment. Reprise des investissements – pour 2028.
L’invasion de l’Ukraine de Zelensky par la Russie de Poutine en 2022 y est pour beaucoup. Planification bousculée. Le Parlement, sous l’impulsion du PLR, de l’UDC et d’autres élus, pousse à une hausse du budget de l’armée. A 1% du PIB. Cela, d’ici à 2030. Le Conseil fédéral et sa ministre des Finances Karin Keller-Sutter (elle-même PLR) freinent. Eux préfèrent étaler cette hausse. A 2035. Suisse-OTAN? Ce rapprochement est associé au renforcement de l’armée. Dès 1996, la Suisse adhère au Partenariat pour la Paix. L’OTAN et ses membres l’entourent (France, Allemagne, Italie). Concrètement, ils la protègent. Ces soucis de liquidités de l’armée suisse en soulignent la continuité.
Vrai: le renforcement de l’armée suisse – dans le sillage de la guerre russe en Ukraine – se heurte à des obstacles inattendus. Or, ces obstacles ne sont pas le fait du Groupe pour une Suisse sans armée (GSSA) et d’autres acteurs pacifistes. Ironie?