Suisse – à l’ONU. Elle y est désormais à l’aise. Son adhésion de 2002 – sous Joseph Deiss – est tardive. 2010-2011. Deiss préside son Assemblée générale. 2023-2024. L’accession pour 2 ans comme l’un des 10 membres non-permanents du Conseil de Sécurité est un moment fort. Ignazio Cassis. Pascale Baeriswyl. La Suisse s’y frotte avec les 5 « poids lourds » – titulaires permanents d’un droit de veto. Chine, Russie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France. Guerres en Ukraine et à Gaza. Sur Gaza surtout, la Suisse peut y manifester son talent de « facilitatrice ». Sur l’Ukraine, elle se bat. Cela dit, il a fallu du temps. 1945. Création de l’ONU. 1986. Refus populaire. Endurance.
Suisse – au Conseil de l’Europe. Fondé en 1949. « Conscience » pour les droits humains et l’Etat de droit. Comme pour l’ONU, la Suisse s’accorde un délai de réflexion. 1963. Elle adhère. Epoque Friedrich Traugott Wahlen. 1974. Elle se soumet à la Convention européenne des droits de l’homme. Epoque Pierre Graber. Plusieurs figures s’y font un nom. Olivier Reverdin, Liliane Maury Pasquier. Dick Marty. 2024. Alain Berset, Conseiller fédéral 2011-2023, vise le Secrétariat général.
Au fond, la Suisse est faite pour les organisations internationales. Même les plus « politiques ». Société des Nations en 1920. Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe en 1975 (OSCE 1995). FMI et Banque mondiale en 1992. La Suisse, dont Genève, est elle-même le siège de plusieurs d’entre elles. Reste l’Union européenne. Rapprochement compliqué. Car l’UE se présente comme une Confédération d’Etats – avec vocation d’intégration. Mais qui sait?