9 juin. La loi fédérale pour l’approvisionnement en électricité et les énergies renouvelables est-elle menacée? Un échec relancerait-il en Suisse l’énergie nucléaire? L’éparpillement des acteurs sème le trouble. L’UDC, le plus grand parti, se coupe en deux. Majorité contre. Minorité pour. Or, l’UDC est favorable au retour du nucléaire. Donc, à la révision du vote de 2017. Les forces favorables à la protection de l’environnement sont elles aussi divisées. La Fondation Franz Weber et l’association Paysage Libre sont à l’origine du référendum. Elles jugent la loi dangereuse pour la protection du paysage. Les Verts et d’autres organisations affirment le contraire. Qui dit juste?
Vrai: la pente à remonter, pour les partisans de l’énergie nucléaire en Suisse, est rude. La cause anti-nucléaire y a des racines. 1969. Accident de Lucens (VD). 1975. Manifestation de Kaiseraugst (AG). 1979. Accident de Three Mile Island (USA). 1986. Accident de Tchernobyl (URSS/Ukraine). 2011. Accident de Fukushima (Japon). Dès 1984, aucune nouvelle centrale nucléaire n’est construite. Dès 2017, ce coup d’arrêt est confirmé en vote populaire. Certes, l’initiative « Stop au Black-Out » tente d’inverser le cours de l’histoire. Des UDC, mais aussi des PLR et des Centristes, s’y associent.
Pire! Un « non » le 9 juin porterait un coup aux énergies renouvelables. Hydraulique, solaire, éolienne. En même temps, il serait interprété par certains comme un appel à lever l’interdiction de nouvelles centrales nucléaires. Et, bien sûr, à poursuivre l’exploitation des centrales survivantes aussi longtemps que possible. Beznau 1 et 2, Gösgen, Leibstadt. Cette bataille a commencé.