Electricité. Argent suisse pour nucléaire français. Deux voisins aux antipodes.

Argent suisse – pour de nouvelles centrales nucléaires en France? L’idée germe en France. Plus exactement, au Ministère français des Affaires étrangères de Stéphane Séjourné (NZZ am Sonntag). Nos voisins pensent aux pays qui ne veulent plus construire de centrales nucléaires, mais qui importent du courant nucléaire français. La Suisse en fait partie. En 2017, le Peuple suisse approuve la nouvelle Loi sur l’énergie et renonce à construire de nouvelles centrales nucléaires. La Suisse, d’ailleurs, ne construit plus de nouvelles centrales depuis 1984. Les centrales existantes produisent tant qu’elles sont sûres. En 2019, Mühleberg s’arrête. Beznau 1 et 2, Gösgen et Leibstadt continuent.

Réactions en Suisse? Les groupes Alpiq, Axpo et BKW ne semblent pas intéressés. Mais, par le passé, des investisseurs suisses ont mis de l’argent dans plusieurs projets français. Bugey, Cattenom, Fessenheim. Depuis, le Président français Emmanuel Macron est décidé à relancer de nouvelles centrales nucléaires. La France, contrairement à la Suisse, se veut pro-nucléaire.

Mais, en Suisse, les partisans du nucléaire ne se tiennent pas pour battus. Ils déposent l’initiative « Stop au Black-Out ». Plus de 129.000 signatures. Eux veulent revenir sur le vote de 2017. Ils entendent ainsi lutter contre de possibles pénuries. A les écouter, l’énergie nucléaire serait bonne pour le climat. Leurs adversaires, pour leur part, s’inquiètent pour les déchets et la sécurité. Tchernobyl. Fukushima. Rappel. Le vote du 9 juin sur l’électricité se concentre sur les énergies renouvelables. Hydraulique, solaire, éolienne. Qui aura le dernier mot?