Y a-t-il en Suisse un « parti Vladimir Poutine »? Ce parti est-il l’UDC de Marcel Dettling et Christoph Blocher? Le Président russe y bénéficie d’apparentes complaisances. Son régime – de plus en plus autoritaire – aussi. L’initiative « Neutralité » de l’UDC en serait un indice. Le refus de se rallier aux sanctions infligées au pays agresseur de l’Ukraine en serait un autre. Ce cas n’est pas isolé.
Aux Etats-Unis, c’est la frange républicaine fidèle à Donald Trump qui symboliserait ces complaisances poutiniennes. En France, ce serait le Rassemblement National de Marine Le Pen, voire la « France Insoumise » de Jean-Luc Mélenchon. Le cas de l’Italie est plus compliqué. Là, ce serait moins la cheffe du Gouvernement Giorgia Meloni (« Frères d’Italie ») que son ministre Matteo Salvini (« Ligue »). En Hongrie, c’est manifestement Victor Orban en personne. Dans l’Union européenne des 27, d’autres y ressemblent. Les élections européennes des 6-9 juin en souligneront l’ampleur. L’OTAN des 32 n’en est pas exempte non plus. Hors d’Europe, ces complaisances pro-Poutine sont largement répandues. Les votes de l’Assemblée générale de l’ONU sur l’agression russe en Ukraine en offrent le reflet.
Tel est l’un des défis de la Conférence pour la paix en Ukraine des 15 et 16 juin au Bürgenstock. Viola Amherd, Ignazio Cassis et le Conseil fédéral y prennent des risques. S’y ajoutent, pour le moment, les refus de l’agresseur russe d’y participer. Mais qui dit mieux?