6 juin 1944 – Débarquement allié de Normandie. C’est le début du rapprochement durable de la neutralité suisse et de l’Occident. Les libérateurs viennent surtout des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, du Canada. Le 15 août, le Débarquement de Provence le complète. Les forces de la France libre sont là. L’encerclement de la Suisse par l’Axe se brise.
Cet ancrage occidental de la neutralité suisse n’est pas immédiat. Les Alliés adressent à la Suisse de vifs reproches sur ses complaisances à l’égard de l’Allemagne nazie (asile, économie). 1944. Marcel Pilet-Golaz démissionne. Max Petitpierre élu. 1946. Accord de Washington. 1948. La Suisse au Plan Marshall. Années 1990. La polémique de la guerre est relancée aux Etats-Unis (banques, biens juifs, asile). 1996. La Suisse au Partenariat pour la paix de l’OTAN. 2002. Rapport Bergier. 2022. Guerre russe en Ukraine. 2024. Souhait d’un lien resserré Suisse-OTAN. A suivre?
Le Débarquement du 6 juin 1944 est un déclic. Avant, la neutralité suisse manifeste des préférences variables. 1815. Au Congrès de Vienne, elle est portée par les vainqueurs de Napoléon. Grande-Bretagne, Russie, Prusse, Autriche. 1914-1918. Au début de la Guerre, le Général Ulrich Wille et le Conseiller fédéral Arthur Hoffmann en font une version favorable à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie. 1917. Tournant. Hoffmann démission. Gustave Ador élu. Entrée des Etats-Unis. Sortie de la Russie. 1933-1945. Allemagne nazie et 2e Guerre mondiale. La neutralité suisse y subit ses plus grands tourments. 6 juin 1944 – date-clé.