Nucléaire civil? Nucléaire militaire? Deux débats se croisent. Peut-être s’influencent-ils. En Suisse aussi. Dans les deux cas, les opinions peuvent changer. Tentation de dire « oui ». Puis, tentation de dire « non ». Aujourd’hui, les temps sont venus pour de nouveaux réexamens. A suivre.
Cas du nucléaire civil. Au début, la Suisse officielle s’y veut favorable. 1969-1984. Beznau 1 et 2. Mühleberg. Gösgen. Leibstadt. Puis, c’est le coup d’arrêt. Plus aucune nouvelle centrale. Tchernobyl. Fukushima. 2017. Interdiction de nouvelles centrales dans la loi. Oui 58,2%. 2019. Mühleberg hors-service. Les autres continuent – tant qu’elles sont sûres. 2024. Le Conseil fédéral – sous Albert Rösti – propose de lever l’interdiction de 2017. Electricité plus sûre. Energie nucléaire « bonne pour le climat ». Un sondage « SonntagsBlick » serait encourageant. Oui 61%, Non 39%. A confirmer?
Cas du nucléaire militaire. 1945. Hiroshima et Nagasaki. Le Conseil fédéral met à l’étude l’acquisition de l’arme atomique. 1962-1963. Peuple et Cantons rejettent 2 initiatives antinucléaires. 1968. Tournant. Traité de non-prolifération. La Suisse adhère. 2017. Traité d’interdiction. Le Parlement dit oui. Le Conseil fédéral, non. Les puissances nucléaires, non plus. Le Russe Poutine et le Coréen du Nord Kim Jong-Un menacent même de s’en servir. Guerre en Ukraine. A l’Ouest, la Suisse désire resserrer son lien avec l’OTAN. Or, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France y détiennent l’arme nucléaire. Alors?