Crise ? Eveline Widmer-Schlumpf est-elle remplaçable au Conseil fédéral ? Que se passe-t-il si la ministre PBD des Finances, figure-clé depuis 2007, part ? Car les élections – 18 octobre et 9 décembre – sont incertaines. La composition de l’Exécutif peut en frémir. Aujourd’hui, deux socialistes (Simonetta Sommaruga, Alain Berset), une PDC (Doris Leuthard) et une PBD (Eveline Widmer-Schlumpf) gouvernent avec deux libéraux-radicaux (Didier Burkhalter, Johann Schneider-Ammann) et un UDC (Ueli Maurer). A droite, certains qualifient cette composition « de centre-gauche » et la contestent
Première variante : la composition du Conseil fédéral tient bon. Si la Grisonne Eveline Widmer-Schlumpf se représente, ses chances sont bonnes. Et puis, son PBD a de la relève. Voyez Beatrice Simon (Berne), Barbara Janom Steiner ou Jon Domenic Parolini (Grisons aussi). Les Verts libéraux ? Leurs ambitions sont discrètes. On évoque les Zurichois Martin Bäumle (président du parti), Tiana Angelina Moser (cheffe du groupe parlementaire), moins Verena Diener (car elle annonce son retrait). Quant aux Verts historiques, ils ont du monde (Robert Cramer à Genève, Luc Recordon pour Vaud, Bernhard Pulver à Berne, Guy Morin à Bâle-Ville, Susanne Hochuli en Argovie, etc). Mais ils sont perçus « à gauche », comme les socialistes. Une majorité du Parlement pourrait hésiter.
Deuxième variante : le Parlement vire « à droite ». Le Conseil fédéral suit – avec 2 UDC et 2 libéraux-radicaux. C’est comme en 2003-2007 (avec Christoph Blocher et Hans-Rudolf Merz). Cette variante se renforce-t-elle ? Bâle-Campagne donne un signe. A surveiller.
Les Conseillers d’Etat Beatrice Simon, Barbara Janom Steiner et Jon Domenic Parolini. Photos © Pia Neuenschwander, www.gr.ch