Unis, Martin Landolt et Philipp Müller ? Ensemble, le PBD (Parti bourgeois démocratique) et le PLR (Parti libéral-radical) ? C’est là l’une des dernières tentatives de regrouper des partis « du milieu ». Elle est « raisonnable ». Car les amis d’Eveline Widmer-Schlumpf et Didier Burkhalter, dans les classements gauche-droite, sont presque au même endroit (légèrement à droite du milieu). D’ailleurs, le PBD, issu d’une scission avec l’UDC, est aussi l’héritier de l’ancien Parti démocrate, dissidence de gauche des radicaux. Affinités.
Attention ! Dans les tentatives de regroupement « au milieu » et « à droite », on déplore des échecs. PDC et libéraux-radicaux, peut-être pour cause de « Sonderbund » et de « Kulturkampf », restent souvent rivaux. Le groupe commun entre PDC et Verts libéraux ne dure qu’une Législature. Une coopération PDC – PBD échoue. Malgré leurs reculs du 18 octobre, PDC, PBD et Verts libéraux peinent à organiser une action commune. Quels succès ? En 1971, les anciens PAB et Parti démocrate fusionnent pour former l’UDC. En 2009, libéraux et radicaux donnent les libéraux-radicaux. A chaque fois, il faut attendre pour assister à de premiers succès. C’est le cas dès 1991 pour l’UDC de Christoph Blocher et Toni Brunner, dès 2015 pour les libéraux-radicaux de Philipp Müller. Patience.
Et puis, l’UDC de Toni Brunner gagne désormais sans alliances électorales – ou presque. L’animosité manifestée par ses concurrents la stimule. Etre seul présente aussi des avantages. La ligne politique y est plus facilement lisible. Pour gagner, il n’y a donc pas de recette sûre. Avertissement.