Lisa Mazzone, Genevoise. Sibel Arslan, Bâloise. Fascinantes, ces deux nouvelles Conseillères nationales sont écologistes, descendent de l’immigration. Présidente des Verts genevois, petite-fille d’un Italien, plus jeune élue de la Chambre du peuple, Lisa Mazzone tient l’un des discours d’ouverture de la Législature. Avocate bâloise, membre du groupe « Basta ! », issue d’une famille kurde de Turquie, Sibel Arslan refuse d’être perçue comme une représentante des « secondos », mais se battra pour le droit de vote des migrants. Elles illumineront la Législature 2015-2019. A ne pas lâcher des yeux.
Cette arrivée de Lisa Mazzone et Sibel Arslan coïncide avec une Conférence de l’ONU sur le climat très attendue – à Paris. Elle donnera l’occasion à la Délégation suisse, pilotée par la présidente socialiste Simonetta Sommaruga et la ministre PDC Doris Leuthard, de confirmer un engagement vigoureux pour l’environnement. Chez les Verts comme au Parlement, Liza Mazzone et Sibel Arslan seront des aiguillons. On en aura besoin.
Car la cause de l’environnement, malgré des percées, est loin d’avoir gagné. Le « centre-gauche », réputé sensible, se tasse aux élections. C’est vrai des Verts historiques (dont font partie Lisa Mazzone et Sibel Arslan) comme des Verts libéraux, mais aussi du PDC, du PBD, même des socialistes. Moins intéressés, UDC et libéraux-radicaux sont à l’offensive. La sortie de l’énergie nucléaire et d’autres projets pourraient subir des coups de canif. L’élection du Conseil fédéral, ce 9 décembre, serait peu prometteuse. A contre-courant, Lisa Mazzone, Sibel Arslan.